Vous envisagez des travaux de rénovation énergétique pour votre maison ? Vous souhaitez améliorer la performance thermique de votre logement afin de diminuer votre facture de chauffage ? Peut-être êtes-vous réticent à l’idée d’entamer ce chantier, de peur que les dépenses ne soient trop importantes.
Savez-vous que vous pouvez bénéficier, sous certaines conditions, d’aides financières de l’État et de subventions locales ? Lisez-les quelques lignes qui suivent : on vous y détaille les différents « coups de pouce » du Gouvernement pour réussir votre transition énergétique.
Qu’est-ce que la Rénovation Énergétique ?
La rénovation énergétique se traduit par l’ensemble des travaux réalisés dans un habitat ayant pour but d’optimiser les performances thermiques. La rénovation énergétique est bénéfique pour votre porte-monnaie puisqu’elle permet de réduire vos frais liés au chauffage. Elle est également un geste écocitoyen car elle conduit à la réduction de rejet de CO² dans l’atmosphère.
Elle se compose de trois catégories de travaux : l’isolation, le chauffage, et la ventilation.
L’isolation thermique
Elle permet de minimiser les pertes de chaleur dans la maison. Les zones à isoler sont, par ordre de priorité :
- Les combles : selon l’ADEME (agence de transition écologique), près de 30 % des pertes d’énergie s’effectuent au niveau de la toiture et des combles ;
- Les murs : mal isolés, ils représentent jusqu’à 25 % des déperditions thermiques. L’isolation extérieure des parois offre des résultats plus que satisfaisants ;
- Les portes et fenêtres : environ 15 % des fuites de chaleur passent par les vitres de la maison. Bien isoler ses fenêtres diminue les infiltrations d’air ;
- Les sols : entre 7 et 10 % des pertes énergétiques sont dues à des planchers mal isolés. Pour remédier à cette situation, il faut isoler par le dessous (par le plafond de la cave ou du garage), ou par le dessus (si la construction de votre bâtisse est en terre-plein).
Remettre aux normes RT 2012 et RE 2020, l’isolation de votre logement vous fait économiser de l’énergie et de l’argent.
Le changement du système de chauffage
C’est la seconde étape dans les travaux de rénovation thermique. Si votre appareil de chauffe est obsolète, il est temps de le remplacer par un équipement plus contemporain et surtout, moins énergivore. Vous avez le choix parmi quatre types de chauffage :
- La pompe à chaleur ;
- La chaudière à condensation ;
- Le chauffe-eau thermodynamique ;
- La chaudière ou le poêle à bois.
Changer son système chauffage peut représenter des dépenses importantes. Mais cette opération vous sera bénéfique sur le long terme, grâce aux économies d’énergie qu’elle peut engendrer. De plus, le remplacement du système de chauffe être partiellement pris en charge par l’État.
Bon à savoir : réguler son chauffage réduit votre facture énergétique. Pour cela, il existe des appareils tel que le robinet thermostatique, le thermostat d’ambiance, les radiateurs connectés et d’autres encore. Ils sont également éligibles aux aides financières.
La ventilation
Elle est indispensable pour améliorer la qualité de l’air dans votre habitat. L’air extérieur est généralement empreint d’humidité. Lorsqu’il pénètre à l’intérieur d’une maison, il est plus difficile de chauffer les pièces. Vous êtes contraint d’augmenter le chauffage pour gagner en confort.
Il existe un deuxième point négatif d’une mauvaise ventilation de l’air : l’humidité peut causer l’apparition de champignons et de moisissures. Les personnes vivant dans le foyer sont ainsi exposés à des risques sanitaires : allergies, problèmes respiratoires et autres.
Nous avons passé en revue les travaux de rénovation thermique. Nous allons maintenant aborder les différents dispositifs d’aides financières qui peuvent vous être alloués.
Les aides et subventions pour les travaux de transition énergétique
Le Gouvernement a mis en place un certain nombre d’allocations pour encourager les propriétaires dans leur éco-rénovation.
MaPrimRénov’
Elle remplace le CITE (Crédit d’Imposition sur la Transition Énergétique) supprimé le 1er janvier 2021. Autrefois adressée aux ménages les plus modestes, elle s’étend aujourd’hui à davantage de foyers concernés par les travaux de rénovation.
Voici les éléments pris en compte dans le calcul de cette prime :
- Les ressources,
- Le type de travaux,
- Le lieu de résidence.
MaPrimRénov est versée à la fin des travaux par l’ANAH (Agence Nationale de l’Habitat), sous forme de virement bancaire.
Elle concerne les travaux d’isolation, de chauffage et de ventilation.
À savoir : pour être éligible à cette aide, l’entreprise qui réalise les travaux doit être reconnue garante de l’environnement (RGE).
La T.V.A. à taux réduit
La T.V.A. à 5,5 % est appliquée à tous les travaux permettant une amélioration de la performance énergétique sur les logements achevés depuis plus de 2 ans. Les dépendances, telles que les caves, les garages, les greniers peuvent aussi en bénéficier.
La taxe sur la valeur ajoutée concerne :
- La pose, l’installation et la maintenance de matériaux d’économie d’énergie : isolation thermique des parois, volets isolants, système de production et de distribution d’eau chaude,…
- Le chauffage : chaudières gaz, pompes à chaleur, équipements sanitaires utilisant des sources d’énergie renouvelable, appareils de régulation de température intérieure, etc.
Pour prétendre à la T.V.A. à 5,5 %, il faut impérativement que le matériel nécessaire à la rénovation thermique soit fourni par l’entreprise. Si vous effectuez vous-même les achats de matériaux et équipements, ils seront assujettis au taux normal de 20 %.
Bonne nouvelle : contrairement à MaPrimRénov, il n’est pas obligatoire que la société qui vous approvisionne soit reconnue RGE.
Les primes CEE
La prime CEE (Certificat d’Économie d’Énergie) a été créée en 2006 pour aider les ménages à financer leurs travaux d’économie d’énergie. L’objectif visé par le Gouvernement est la réduction de moitié des dépenses énergétiques d’ici 2050.
La prime CEE est versée par les fournisseurs d’énergie (EDF, Engie et autre) sous forme de chèque, carte cadeaux ou bons de réduction.
Le montant de ce bonus est calculé en fonction de vos situations professionnelle et familiale, du département de résidence, du type de logement et de la nature des aménagements à réaliser.
Le chèque énergie
Cette aide s’est substituée aux tarifs sociaux de l’énergie depuis 2018. Elle est adressée aux foyers dont les revenus sont les plus modestes. Il n’y a pas de démarches administratives à effectuer pour prétendre à ce chèque, car c’est le service fiscal qui se charge d’étudier les dossiers en fonction des ressources.
Une fois par an, les bénéficiaires reçoivent directement cette aide dont le montant se situe entre 48€ et 277€.
Pour protéger la planète et dépenser moins, il est indispensable de réussir la transition énergétique de son logement. L’État offre de nombreuses possibilités pour donner un coup de pouce aux propriétaires soucieux de préserver l’environnement et de réaliser des économies. N’hésitez pas à vous renseigner sur le site gouv.fr.